©Val Leferme

Documentaires

Loïc avait toujours rêvé depuis l’adolescence de mettre de la musique sur des images… Ceci fût fait avec l’édition d’un film « Profondeur Absolue » qui racontait dans un bref court métrage ses impressions lors d’un records qui obtint de nombreux prix et "Bleu Afghan », un 52’ réalisé avec Guillaume Nery évoquant leur périple en Afghanistan…

Profondeur Absolue

30 octobre 2004 Record du monde -171 m: avec la publication de ce film nous rendons hommage à Loïc dans le cadre des 10 ans de sa disparition. Ce film réalisé par Loïc et Val Leferme est un voyage sensible dans ce que ressentait Loïc lors d'une plongée en condition de record... C'était aussi l'occasion pour lui de rendre hommage à son équipe...

Bleu Afghan : le synopsis

" 14 ans après, quelle émotion, quel honneur, quelle fierté de partager avec vous BLEU AFGHAN, documentaire de 52min que nous avons pensé, écrit, tourné, monté et réalisé ensemble avec Loïc Leferme et Val Leferme.
Ce film raconte notre quête avec Loïc des lacs sacrés de Band e Amir, au coeur d’une Afghanistan qui respirait enfin après 23 ans de guerre, au sein de l’expédition Paris Kaboul organisée par Jacques Cortes et Olivier Weber, en partenariat avec l’UNESCO.
Avant de vous laisser découvrir notre film, sans plus le commenter, je voudrais juste raconter Loic en quelques mots, au travers de cette aventure unique et originale. A 21 ans, la simple idée de traverser cette terre qui convoque mythes et fantasme suffisait à nourrir mon appétit de l’exploration. Loïc voulait en ramener un témoignage, comme il le faisait déjà avec ses mots quand il revenait des grandes profondeurs. Alors il acheta une caméra, et me dit: « Ok on y va, mais on filme et on fait un documentaire ».
Interloqué, je lui dis: « Mais on y comprend rien, arrête, c’est pas notre métier! »
- « T’inquiète, on y va, on essaye, ça va le faire ». Et on est parti, on s’est filmé mutuellement, on a appris au contact des autres aventuriers de l’expédition, on a écrit notre histoire au cours du périple, on a monté le film à tâtons, jour après jour, laborieusement, avec un logiciel de montage amateur, avec le soutien et la plume de Val, en 6 mois, là ou des pros l’auraient bouclé en 2 semaines. Quel bonheur! Nous avons tout fait de A à Z sans aucun pré requis, avec travail, passion, plaisir, galères parfois, audace et instinct. C’était ça Loïc! C’était sa force! Il a été mon guide, mon grand frère des profondeurs, mon confident. Je l’admirais et voulais suivre le chemin qu’il avait osé tracé dans l’inconnu et à rebours des parcours classiques formatés par une société frileuse. Il m’a pris par la main et m’a aidé à me libérer de mes peurs, de mes craintes. Non pas la peur du noir des grandes profondeurs, mais celle qui paralyse quand on ne fait pas comme les autres.
Il m’a embarqué avec lui dans son sillage.
Je n’ai aucune formation de consultant, journaliste, photographe, réalisateur, enseignant… et pourtant aujourd’hui je donne des conférences, je prend la parole en public, je fais des photos, je fais des films, j’enseigne l’apnée, j’organise des projets. Je me suis inspiré de Loïc, de son parcours, de son approche autodidacte. Je dois bien sûr beaucoup au soutien de mon entourage: mes parents, ma famille, mes amis, Claude Chapuis, notre communauté des apnéistes. Mais c’est Loïc qui avec son enthousiasme, son courage, sa générosité, m’a transmis la confiance d’embrasser l’inconnu et d’aller au delà des limites. C’est son plus bel héritage. Aujourd’hui grâce à lui, j’ai la chance de vivre un rêve éveillé. "

Guillaume Nery mai 2017

Les potes

"Les potes": un mini clip monté et réalisé par Cécile Dubosc et Val Leferme en 2004 qui met en scène l'ambiance et l'esprit du CIPA à l'époque de la préparation du record de Loïc à -170m... Ce petit film avait été distribué le jour de la perf de Loïc à tous les membres de l'équipe pour les remercier d'être présents et enthousiastes pour cette aventure...

D DAY

D DAY : Ce film a été tourné et monté le jour même du record de Loïc à -171 mètres, le 30 octobre 2004 dans la rade de Villefranche-sur-Mer.
C’est un film très particulier, à la fois parce qu’il retranscrit toute la tension et l’intensité du record mais aussi parce qu’il avait été diffusé à peine quelques heures après que Loïc ne soit remonté des profondeurs, sur écran géant dans la citadelle de Villefranche-sur-Mer, devant toutes les personnes présentes (l’équipe, les amis, les journalistes, les spectateurs…). C’est le cadeau que voulaient faire Loïc à tous ceux qui avaient participé à l’organisation du record et à tous ceux qui s’étaient déplacés pour cet évènement.
Une mise en abîme quasi instantanée de ce moment vécu en direct, sur l’eau, juste avant par les spectateurs. Une façon aussi de pénétrer dans l’intériorité de Loïc avant et pendant sa performance, et de vivre avec lui sa descente en temps réel…

C’est un souvenir très fort pour moi, et je pense pour tous les membres de l’équipe. C’est encore très émouvant et «remuant» de le regarder, presque 13 ans après…

Lorsque j’avais rencontré Loïc et Val, ils étaient en pleine préparation de ce record. Une effervescence incroyable, une énergie intense se dégageaient d’eux. Très vite, ils m’avaient demandé de mettre mes compétences de monteuse au service de ce projet. Moi qui venait de quitter Paris et ma vie de monteuse pour une nouvelle vie niçoise… Il me fallait une vraiment bonne raison pour replonger … Et passer à nouveau des heures dans l’obscurité devant un écran d’ordinateur!
La bonne raison, c’était Loïc, c’était Val et leur projet fou.
Nous avons commencé par monter le film «Les Potes» (visible sur ce site), en hommage aux membres de l’équipe autour de Loïc, ce qui m’a permis de faire connaissance avec tous ses personnages uniques, cette ambiance si particulière qui y régnait, cette énergie forte et joyeuse qui rendait tout ce projet possible.
Puis, le jour du record est arrivé, une journée inoubliable pour moi.
Rendez-vous aux aurores pour suivre et filmer Loïc dans sa préparation avant sa performance. Cette étrange ambiance d’avant le record, avec l’agitation de l’installation et de la préparation par l’équipe, l’arrivée de tous les bateaux et autres embarcations spectatrices sur zone… Pendant que de son côté, Loïc entre en lui, se concentre, se prépare, seul, puissant, silencieux et lointain au milieu de la foule qui commence à s’amasser autour de lui. Et la houle, cette p… de houle que l’on ressent bien dans le film… Et qui rendait les choses encore plus périlleuses! Tous ceux qui étaient présents s’en souviennent… Je crois bien que nous étions nombreux à avoir le mal de mer sur les bateaux, et même dans l’eau pour certains apnéistes de sécurité. Un facteur qui compliquait la performance de Loïc et ajoutait encore de la tension… Mais aussi de la «saveur» comme le dit Loïc à la caméra en remontant de son exploit, juste avant de filer respirer un peu d’oxygène…

C’est une expérience intense que de pouvoir vivre en direct un tel évènement déjà exceptionnel en soi, de le filmer, puis de sauter du bateau et de filer toute de suite après dans un petit coin de la citadelle pour en faire un «rapide» montage, et d’assister illico à sa projection sur écran géant…
Mon regard de monteuse professionnelle (par définition obsessionnelle et perfectionniste) avait tant souffert de devoir rendre une copie aussi inachevée, car le temps pressait, et les spectateurs attendaient… Je voulais passer plus de temps sur le montage, je voulais chercher les meilleurs plans, je voulais peaufiner les raccords, je voulais mieux caler la musique… Mais l’essentiel n’était pas là!
Ce film, c’est du BRUT, de l’authentique. Une matière si forte, si puissante, si émouvante. C’est de l’instantané. C’est la force de ce moment unique et puissant qui n’a pas besoin de «fioritures», aussi essentielles me semblaient-elles, pour être retranscrit. C’est la puissance de l’exploit de Loïc, sa force et son charme, et la puissance qui se dégageait de toute son équipe.
Oui, tout cela était puissant. Je l’avais pris en pleine face à l’époque, et je suis encore intensément remuée lorsque je revois ce film aujourd’hui. Ce film représente pour moi, et pour tous ceux qui ont vécu ce moment de près je pense, bien plus qu’une retranscription de ce record, magnifique et inoubliable bien sûr… Il représente cette aventure humaine, la rencontre de plusieurs talents, la force de l’union.
C’était ma rencontre avec cette magnifique planète de l’apnée niçoise, ma découverte de l’univers de Loïc, de sa famille, de son système. Ma rencontre avec toutes ces belles âmes qui rendaient tout cela possible. Loïc avait su créer cette énergie autour de lui, fédérer une équipe, attirer les volontés et les talents des autres, et les mettre eux aussi en valeur. Derrière les performances du champion, il y avait de la générosité et de l’amour.

Cet élan à entreprendre, cet enthousiasme à agir, cette confiance à se lancer avec joie… C’est aussi ce que m’ont transmis Loïc et Val parce que c’était cette énergie, cette force qui se dégageaient d’eux. Et ça faisait du bien!!!

Au delà de ces records, de son parcours de champion et de précurseur de l’apnée, je garde cette trace profonde et indélébile que Loïc a laissé en nous, de nombreuses personnes qui l’ont connu, rencontré, qui ont vécu avec lui des moments intenses, joyeux, dans le sport et dans la vie, dans l’eau et sur la terre…
Cette trace profonde qui est si belle et qui est, elle aussi, un exploit.
Cécile DUBOSC Août 2017

Reportages

Plusieurs reportages ont été réalisés sur Loïc, voici le dernier : « Les chemins de la profondeur » en trois parties.
Réalisateur : David Rosanis
Production : Zadig Productions.

« Les Hommes Poissons » 2001 - 52' - France.
Réalisation : David Rosanis
Production : VM Group

Un extrait...

Récap apnée de l'année 2000 Loic Leferme
Images: Jérôme ESPLA
http://poissonlune.over-blog.fr
www.poissonlune.fr

« Souvenirs, souvenirs... Loïc Leferme sous glace lors de la préparation du tournage des Hommes Poissons à Ceillac en 2001. Un vieux montage que j'ai retrouvé au détours d'une cassette. »
Images: Jérôme ESPLA
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