Loïc avec Véronique et François Sarano
François Sarano
Docteur en océanographie, plongeur professionnel, ancien directeur de recherche du Programme Deep Ocean Odyssey, plongeur, chef d'expédition et ancien conseiller scientifique du Commandant Cousteau.« La première fois que j'ai rencontré Loïc, c'était en mai ou juin 2001. Nous nous sommes rencontrés avec Patrick Berhault et Jean Galfione. Nous voulions monter un projet commun, dans lequel chacun aurait initié les autres à sa passion. Loïc l'apnée, Patrick l'escalade et surtout la traversée des Andes "la route de l'incas", Jean la perche et l'athlétisme et moi la plongée à la rencontres des grands animaux, en particulier du grand requin blanc. Le projet est lourd à mettre en route, les télés pas facile à convaincre, les sponsors encore plus difficile ... Bref, les choses traînent et sont reportées, chacun partant dans ses projets perso. Loïc dans son record, Patrick dans sa traversée des Alpes.... On se retrouve régulièrement jusqu'à l'accident de Patrick en 2004. Plus tard, on évoque la possibilité de tourner ensemble pour OCEANS avec les cachalots.
Le jour de l'accident de Loïc, nous nous sommes retrouvés sur l'eau au large de Villefranche, j'allais plonger, lui se préparait à descendre. Nous nous sommes donnés rendez-vous pour manger ensemble à midi... »
« Loïc, c’est l'amour de l'eau, la liberté d'aller au-delà des tabous, la curiosité, le respect… et le goût du partage. Toutes valeurs que nous avons en commun.
A la rencontre des seigneurs de l'océan, baleine bleue, cachalot ou grand requin blanc, je me demande souvent : Comment Loïc les aurait-il approchés ? Je m’inspire de sa grâce et de sa sérénité sous l'eau. Et je suis sûr que, comme moi, il aurait éclaté de rire en sortant, tant ces rencontres avec les grands animaux sauvages et libres sont enthousiasmantes.
Ces rencontres avec les grands animaux indomptées sont bouleversantes. Elles apportent une joie profonde et beaucoup de sérénité. C’est pourquoi il est si important de préserver un océan sauvage, imprévisible, qui ne réponde pas à nos critères esthétiques ou utilitaires. Ce monde sauvage nous est indispensable justement parce qu’il nous échappe. L’imprévisibilité est l’oxygène de nos esprits !
Aujourd'hui nous sommes 7 milliards, il nous faut d'urgence laisser à la vie sauvage des espaces de liberté. Très concrètement, nous devons nous retrousser les manches pour exiger la création du Parc National des Calanques en allant répondre à l’enquête d’utilité publique ou en envoyant une lettre que vous pouvez télécharger sur le site de l’association :
Longitude 181 Nature.
Je suis sûr que Loïc se serait mobilisé pour la création de ce Parc National des Calanques !
Vivre ensemble à 9 milliards sur notre planète Terre, tout en réservant à la vie sauvage des espaces de liberté, voilà le grand défi de ce siècle.
Et pour ceux qui souhaiteraient comprendre à quel point ces rencontres avec nos colocataires océaniques sont bouleversantes, je propose de partager quelques unes de celles qui m’ont le plus marquées. »
Edition Gap, 19€